Le coaching : qu’est-ce que c’est ?
Le coaching, un métier d’accompagnement beaucoup plus ancien qu’on peut imaginer. Mais d’où vient le coaching et de quoi s’agit-il réellement ?
Étymologie du mot “coach”
L’etymologie du mot anglais “coach”, en français “coche” (de l’hongrois “kocs”), remonte au XVIème siècle et désignait une voiture tirée par les chevaux et destinée au transport de voyageurs. En anglais, le mot coach a différentes utilisations : stage coach (diligence), railway coach (wagon). Le conducteur de la diligence était le “coachman” ou le coche en français.
On peut donc associer le mot “coach” au sens de transporter, accompagner ou guider quelqu’un pour aller d’un endroit (un état actuel) à un autre (état désiré).
Pour certains, l’image associée au coaching est celle du coach sportif, du coach dans les domaines artistiques (musique, théâtre) ou du bien-être (nutrition, beauté).
Il y a cette image du processus et de cette personne qui est là pour nous motiver, pour nous dire ce qu’il faut faire et comment il faut le faire. Et nous suivons ses conseils car nous faisons confiance à son expérience, à ses connaissances.
Il s’avère que ces références sportives ou artistiques perçues comme les racines du coaching résultent elles-mêmes de méthodes anciennes d’accompagnement.
La maïeutique, première démarche du coaching
L’accompagnement d’un être humain par un autre être humain est un exercice ancien. Si nous remontons dans l’histoire des pratiques d’accompagnement, nous allons découvrir que les racines du coaching commencent avec la philosophie grecque et vont jusqu’à la psychanalyse viennoise : Socrate, Platon, Sénèque, Épicure, Machiavel, Père La Chaise, Freud, Jung, Pierre Marty.
La maïeutique (“Maïa, déesse grecque responsable des accouchements) est l’art de questionner pour révéler (accoucher) à la personne ses connaissances, ses savoirs cachés à l’intérieur d’elle.
Socrate, se donnant comme mission d’empêcher les Athéniens de vivre sans se poser de questions, se démarque comme précurseur de l’accompagnement, en utilisant cette technique d’introspection.
On ne peut rien apprendre aux gens. On peut seulement les aider à découvrir qu’ils possèdent déjà en eux tout ce qui est à apprendre. (Galilée)
Par son dialogue et ses questions, Socrate amenait ses interlocuteurs à découvrir tout seuls dans leurs propres réponses les incohérences de leurs modes de pensée et de leurs croyances. Il les accompagnait donc dans la découverte de leur propre cohérence et de leur propre vérité.
Sans questionnement ou doute, sans remise en question des habitudes ou des certitudes, comment peut-il y avoir une transformation ?
Le coaching aujourd’hui
De nos jours, dans le sens moderne et professionnel du terme, le mot “coach” désigne la personne qui guide ou accompagne une autre personne pour aller d’une situation actuelle à une situation désirée. Cela en accédant à son propre potentiel pour révéler et développer ses propres ressources nécessaires dans l’atteinte de son état désiré (sa destination).
En arrivant par nous-mêmes à trouver nos propres réponses, sans nous les avoir enseigné, nous devenons plus confiants en nous. Nous gagnons enfin notre liberté, notre autonomie.
Le coach considère la personne coachée comme étant l’expert de sa vie et de son vécu. Il fait l’hypothèse que le coaché porte des savoirs à l’intérieur de lui dont il n’est pas (encore) conscient.
Le coach devient donc le garant du cadre (confiance et confidentialité, écoute et bienveillance) où cette dynamique d’ouverture de conscience, et donc de transformation, se met en place.
Le coach ne vise rien pour celui qu’il accompagne. Il est juste en mesure de créer un espace d’introspection, de réflexion et donc de transformation.
De nos jours, s’arrêter pour se poser des questions, pour accepter ses doutes ou ses échecs, n’est plus une option. Cela devient une nécessité pour ceux qui souhaitent enrichir ses connaissances et qui souhaitent évoluer.
Beaucoup de clivages existent aujourd’hui dans notre société :
- enseignements basés sur le “savoir-faire” sans accorder de l’importance au “savoir-être”.
- apprentissages de la vie collective/sociale faits souvent sur des modalités de compétition ou d’exclusion sans privilégier la collaboration, la richesse de la diversité.
- accent sur les connaissances professionnelles sans intégrer la notion de connaissance de soi (sans laquelle les réussites professionnelles n’auront pas de sens).
On peut dire que le coaching vient aujourd’hui comme une des réponses à cette séparation. Cela pour aider les individus à reconnecter et à tisser les liens entre ces différentes parties du fonctionnement humain et donc de la société.